jeudi 26 juillet 2012

Esprit de lumière, LE

Les Esprits sont le tableau des éléments, cependant il y a plus d'Eléments, que d'Esprits. Leur Présence permet aux lois de la physique d'exister, ils sont aussi ces lois. Les Eléments, créés par les Esprits, sont matériels, ils existent dans les univers physiques, les Esprits, eux, existaient avant et existent au-delà des univers. Certains sont plus forts que d'autres, celui de l'eau, contrairement à ce que l'ont pourrait croire, est l'un des plus fort. Il fut le premier sorti de la source, c'est à lui qu'ont été confié les reines du Bâtiment des Fées, et aussi de la surveillance des mondes. Il doit sa force et sa puissance aux tâches qui lui ont été attribuées.
Il n'existe que deux Esprits qui soient aussi forts que lui et un seul qui le soit plus. C'est de cette dernière que nous allons parler. Chez les Esprits, il y en a trois qui sont la lumière. L'un défini son comportement en tant que particule, l'autre, en tant qu'onde et la troisième -celle qui nous intéresse- fait l'équilibre entre les deux. Nous l'appelons LE, pour Lumière Éblouissante, pas très original, je sais, mais ce n'est pas le propos.
LE était au Bâtiment dès le début, certaines rumeurs disent qu'elle a trouvé les Architectes, d'autres, qu'elle fut l'un d'entre eux. Elle était aussi avec les Esprits avant qu'ils n'aient besoin d'une armée. Elle commença très vite a poser des questions, se demandant pourquoi ils créaient les Eléments plutôt que de remplir leur tâche. Ou encore pourquoi ils demandaient l'aide d'êtres mortels pour réparer les erreurs commises. Alors quand elle réalisa que le fiasco des Aubia n'avait pas entamé leur volonté d'avoir une élite, elle remit tout en cause ; les Eléments, le Bâtiment, les pouvoirs donnés aux mortels, et même le fait qu'un seul Esprit soit à la tête de tous les autres. Non seulement elle n'obtint aucune réponse à ses questions, mais elle fut chassée. Elle n'obtint sa survie qu'au fait que la mort d'un Esprit causerait de trop lourd dégâts dans la structure des univers.
Elle partit se réfugier au temple des Dragons élémentaires. Ceux-ci comprirent bien la situation et lui offrirent le logis et la protection dont elle avait besoin. De là elle pu constater l'avancée des travaux des Esprits. Elle vit donc apparaître les Auroras, puis les Libres. Elle réalisa bien vite l'ironie de leur nom, cette dernière élite était bien moins libre que les autres. Elle demanda aux Dragons la permission de connaitre leurs secrets, dans un simple esprit de vengeance d'abord, mais après avoir eu accès à tout ce qui lui était alors caché, elle se lança dans des recherches pour libérer les Princesses du sceau des Esprits, et de plan de secours si une catastrophe survenait.

Lonaria Aurora
Impératrice des 8 états d'Esaïa

mercredi 18 juillet 2012

Pendant les cours...


Après la dernière conversation, nous nous sommes faits hurler dessus par un prof qui nous a renvoyé, ni une ni deux, en cours. C'est vrai qu'on n'avait pas entendu la sonnerie. Vegetalis et moi avions un cours en commun, mais je n'ai pas pu poursuivre la discussion, de peur qu'on nous entendent, alors j'ai prêté une oreille attentive au professeur...
Enfin, je l'aurais fait si je n'étais pas un élève normal. Voilà donc quelques indications sur le fonctionnement de l'école.
Nous sommes assis côte à côte au milieu de la salle. Vegetalis, assise bien droit sur sa chaise, note scrupuleusement ce que dicte le prof. Moi, par contre, un coude sur la table, la tête sur ma paume, je somnole un peu, et recopie le cours sur le cahier de ma camarade. Après une énième soupir, je lui demande, tout bas ;
"Ça nous rapporte quoi tout ça ?"
Elle me lance un regard en coin, et écrit en plein milieu de sa leçon ;
"Tu parles de quoi ?
_Des cours, je répond en pointant le prof avec mon stylo."
Elle sourit et me répond, toujours sur son cahier ;
"Ça nous rapporte un diplôme quand même !"
Je soupire.
"Et des connaissances auxquelles on aurait pas accès autrement, tu l'as dit toi-même, ajoute-t-elle."
Je la vois faire un plan avec les noms de quelques cursus et des flèches pointant d'autres cursus dont je n'avais pas entendu parler. En dessous elle m'indique :
"Ici, on apprend une "classe", nous recevons notre diplôme qui  fait de nous des membres de ces classes. après avoir exercé un certain moment, on peut passer un concours auprès des anciens, ou des guildes, qui nous donnent un titre plus évolué.
_Et on pourra faire passer ces examens aux plus jeunes à notre tour ? je demande."
Elle hoche la tête négativement, puis, je lis ;
"Pour ça, il faut passer devant Bahamut, le roi des dragons, il peut nous donner les mêmes titres que les guildes ou les anciens, mais aussi d'autres pouvoirs. Ne me demande pas, ajoute-t-elle en réponse à mon regard intrigué, je n'en sais pas plus, ceux qui passent devant Bahamut sont très rares, et ne s'en vantent pas.
Enfin, actuellement, nous sommes des apprentis, on se reconnait grâce à l'uniforme de l'école et au pendentif sphérique qu'on est obligé de porter en cours et en mission. Après avoir eu le diplôme, on a le droit de porter l'uniforme de l'école et un pendentif représentant notre classe, souvent une fleur, ou l'uniforme de notre classe, qui lui est obligatoire sur le champ de bataille. Après avoir changé de classe, on reçoit un nouvel uniforme, toujours obligatoire en pleine guerre. Par contre, ceux qui sont passés devant Bahamut portent ce qu'ils veulent."
Je relis plusieurs fois pour mieux comprendre, pendant qu'elle poursuit l'écriture de la leçon.
"Ah OK, mais c'est cool en fait ! On dirait un jeu vidéo ! je dis, jovial."
Elle me lance un regard désespéré tandis que le prof se met à hurler :
"CESSEZ DE PARLER !! SERIEZ-VOUS SCHIZOPHRÈNE ? Vous discutez tout seul depuis vingt minutes !! Et puisque vous prenez ça pour un jeu, sortez et allez au bureau du boss final : LE DIRECTEUR !!!"
Je dois avoir blêmit, j'en suis presque sûr. Après tout c'est la première fois que je me fais engueuler tout seul. Enfin, j'ai ramassé mes affaires en quatrième vitesse et suis sorti de la salle. C'est en sortant que je me suis rappelé que le directeur c'était un des Esprit.


Je n'ai pas attendu longtemps devant son bureau. Il m'a fait entrer, m'a demandé pourquoi je venais. Je lui ai dit que je n'écoutais pas en cours et que le prof m'avait envoyé là.
"Oui, bien entendu, on ne peut pas s'intéresser à tous les cours, mais si je devais être dérangé pour chaque élève qui dort, discute, ou fait des bêtises, je ne pourrais plus m'occuper des milliers de gens dans les autres univers, tu ne penses pas ?"
Il semble me dire ça avec un sourire, mais c'est dur à décrire, les Esprits, quand on les voit, semblent être là tout en étant pas là, peut-être comme un mirage. Il semble porter un manteau à capuche, qui lui couvre le visage, mais plus j'essaie de me rappeler, moins je me souviens, comme si le souvenir me glissait entre les doigts. Je me souviens surtout de la sensation de trouble, comme si le voir était dérangeant, comme si je n'aurais jamais dû être témoin de sa présence. Et puis, surtout, l'impression de reconnaître cette voix. Plus j'y pense et moins j'arrive à rester concentré. Quelle migraine.
Enfin, je lui répond ;
"Euh, ouais, sûrement.
_Aurais-tu un  doute ? me demande-t-il.
_Non, enfin, je veux dire, je peux pas savoir, je suis pas à votre place."
Il y a quelques secondes de flottement durant lesquelles il semble me jauger.
"La prochaine fois que tu es exclu de cours, me dit-il, vas plutôt profiter du réfectoire, de la bibliothèque, des différents hall, ou des jardins, sans trop t'approcher des grilles toutefois.
_On n'a pas le droit d'aller au jardin.
_Pourtant, il y a toujours des élèves là-bas. Il semble que certains interdits soient faits pour apprécier encore plus le moment où l'on passe outre."
Sur le moment je me demande si il veut me dire qu'il sait, sans trop en avoir l'air, de quoi nous parlions tout à l'heure.
"D'accord, j'y penserais, je répond.
_Bien."
Je sors pendant qu'il s'occupe d'autre chose, et avant que je ne ferme la porte il me dit, sans me regarder ;
"Au fait, pourrais-tu prévenir les autres que Yuka est partie ?
_Oui, bien sûr !"
Et j'ajoute pendant qu'il fait un mouvement pour que la porte se ferme ;
"Où ça ?
_A la guerre."
Et la porte claque...