jeudi 27 octobre 2011

Les libres

Les Esprits étaient ravis de leurs Aurora. Cette élite promettait une belle carrière et donc de beaux jours pour eux. Cependant ils réalisèrent bien vite que l'effet escompté ne viendrai pas. Ils avaient voulu une famille, ils en avaient une, avec ses réflexions, ses ambitions, ses liens mère-filles et fraternels. Autant les Aubia ne faisaient qu'agir dans le but d'accomplir leur mission, avec pertes et fracas, autant les Aurora n'avaient aucune envie d'écouter leurs supérieurs.
Telle était donc la situation. Une part des Esprits désapprouvaient à présent la décision d'éliminer les Aubia, tandis que les autres appelait à plus de discipline de la part de leur dirigeant. Ces derniers voulaient ramener les Princesses pour leur faire un cours d'éducation civique et surtout les rappeler à l'ordre, alors que les premiers se préparaient à recréer une élite Aubia. Le dirigeant des Esprits voyant bien que l'un des deux groupe allait mettre son plan à exécution, décida d'agir et de proposer la mise en œuvre d'une autre élite, une qui contenterai tous les Esprits.
Tous furent surpris, et beaucoup furent outrés ; comment ? Créer une autre élite ? Les deux précédentes sont des fiasco, il faudrait en refaire une ? Impensable ! Et de quel type ? Princes et risquer l'hécatombe d'innocents qu'ils se doivent de protéger ? Ou Princesses qui n'agiront jamais, ou presque pas, pour la bonne tenue de l'Univers ! Non décidément, c'est impensable !
Voici comment l'instigateur de cette idée saugrenue leur répondit ( véridique, j'y était ) ; "Nous avons besoin d'une élite. Jamais les Sœurs ne pourront pallier aux failles présentes dans la structure de nombreux univers, et surtout un en particulier qui pourrait s'effondrer au vus des guerres incessantes qui s'y déroulent. Nous ne pouvons pas agir nous-même, non seulement car nous devons nous charger de la surveillance de ces mondes pour y envoyer nos Soeurs, ou nos élites, mais aussi car nous devons nous occuper de la formation de ces gens. De plus, dois-je vous rappeler que notre présence dans ces mondes si friables, risquerait de les détruire sur-le-champ, et d’entraîner la fin de tous les mondes par la même occasion ?... Au vu de votre silence, j'en déduit que vous êtes d'accord avec moi ; il nous faut une élite. Et dans les plus brefs délais. Je ne parle pas d'en refaire comme celles que nous avons déjà crées, mais d'en produire une nouvelle. Une dont tous les membres seront fabriqués de toutes pièces par nos soins, et que nous formeront, ou laisseront à la formation de personnes sous notre autorité. J'entends les murmures de certains d'entre vous, et je leur répond, je vous dit à tous, que, oui, il s'agit d'expérimentation !!"
Lonaria 
Impératrice des 8 états d'Esaïa

vendredi 7 octobre 2011

C'est de là que viennent les surnoms ?

"Je disais donc, ah ! oui...

Je vois, sans trop y prêter attention, la blonde me dévisager ; 
"Mais en fait, c'est ta tête normale !"
La brunette à mes côtés pouffe et lui rétorque :
"Gill, des fois, tu dis des trucs plus gros que toi !
_Mais ! Arrête ! Hier je croyais qu'il faisait la gueule ou quelque chose comme ça !
_C'est ma tête normale, la rassurais-je, mais il parait que je suis pas assez expressif.
_Oh, on en a deux comme ça, le truc, c'est que Gill n'a jamais vu cette tête sur un mec, réponds la brunette avec un sourire moqueur ( qui ne m'était pas destiné )."
Je vois les deux filles se disputer du regard, et, avant qu'elles n'en viennent aux mains, je demande :
"Au fait, vous vouliez me dire quoi hier, quand vous avez tiré des têtes d'enterrement ?"
 Cette question laisse un blanc, je sens que j'ai encore attiré l'attention d'autres membres du groupe, même s'il n'en laissent rien paraître.
"Morbide ! me répondent en cœur les duellistes, l'une en me regardant dans les yeux, l'autre en observant le fond de son verre.
_Pourquoi ? je demande de plus en plus intrigué."
Une autre personne me répond, un jeune garçon que je n'avais pas remarqué, roux aux yeux bleus azur. Cependant c'est bien lui qui m'explique :
"La plupart des humains qui viennent ici sont morts."
Le malaise me semble plus grand encore puisque je le comprend à présent.
"C'est un cauchemar, c'est ça ? m'entend-je souffler.
_Non, infirme-t-il. Les humains sont athées, ils ne croient pas en l'existence d'un tel lieu. Ceux qui sont ici sont, au minimum, en état de mort cérébrale.
_Coma, traduit l'une des deux Gill.
_Exact. Cependant, poursuit le trop jeune roux, un faible pourcentage d'entre nous sont arrivés ici durant leur sommeil. Comme l'esprit est toujours relié au cerveau et que le cerveau est en phase de sommeil, les personnes dans ce cas rare pensent être dans un rêve."
Le groupe reprend peu à peu son enthousiasme et, parmi un florilège de ; "je savais pas", "moi, si !", et autres, je remet de l'ordre dans ma tête. Alors tout ceci peut être réel ? Mais surtout, c'est donc ce qu'il m'arrive ?
Mais avant que je poursuive, la blonde me lance :
" En tout cas t'es pas mort ! "
Je la regarde, puis lui renvoie enfin son sourire. Elle a raison ; la vie continue, profitons-en. Car, si je dors vraiment, alors quoiqu'il se passe ici, ça n'aura pas d'incidence chez moi. Qu'importe combien combien de temps ça durera, je vais juste essayer de prendre mon pied !

_Je vois, c'est donc ainsi que tu as vécu ton arrivée.
_Et ouais !
_Enfin, je retiens surtout que c'est TOI l'instigateur de cette idée de surnoms !
_Héhé, je te laisses, jolie Princesse, à la prochaine !"

samedi 1 octobre 2011

Comment t'es entré dans la troupe ?

Dans un réfectoire bondé, mon plateau dans les mains, je cherche une place. Devant mon air perdu, un peu caché par mon air nonchalant, certains me lancent des regards en coin. J'ai le temps de remarquer que tous les âges et tous les types sont représentés ici, avant d'entendre, et surtout de voir, crier et s'agiter pour attirer mon attention. Je reconnais Gill. Pas bien dur de comprendre qu'elle veux que je m'assoie a sa table. Arrivé à sa table, je fait remarquer qu'il n'y a pas de place pour moi.
"Attends, on va se tasser."
Finis par dire une brunette que je reconnais aussi. C'est la fille qui nous a sauvés de la prof hier soir. Pendant qu'ils me font une place et que je m'assoie, elle reprend et se présente :
"Moi, c'est Gill, mage blanc. Désolée de ne pas m'être présentée hier, j'étais énervée, m'explique-t-elle.
_Comme d'habitude, marmonnent plus ou moins les autres.
_Alors, dit-elle en insistant bien sur ce mot, feignant l'ignorance, tu t'y retrouves dans ce système?
_Ouais, c'est pas très compliqué en fait, on arrive, on choisit une classe, et on nous donnes un emploi du temps et une chambre en fonction de la classe choisie.
_Ouais, c'est ça, me répond la blonde toute souriante.
_Au fait, vous vous appelez Gill toutes les deux? réalisais-je soudain.
_Non, s'empresse de répondre la blonde, en fait...
_OUI ! coupa Gill, la brune, d'un ton cassant."
Je les regarde, incrédule, il y a clairement quelque chose là dessous.
"Vous n'avez jamais pensé à vous donner des surnoms ?"
Tous se regardent autour de moi, même ceux qui étaient pris dans une autre conversation.
"Mais quelle bonne idée, finit par dire quelqu'un."
Suite à ça la conversation s'emballe, créant un brouhaha que je n'arrives plus à suivre.


"Alors c'est comme ça que tu es arrivé dans le groupe. Ils t'ont au moins laissé le temps de t'installer.
_Te plaint pas, toi c'est Evelyne qui t'as trouvée.
_Tu as raison, me réponds Yuka avec un sourire. Enfin, du coup, je sais aussi qui a eu l'idée des surnoms.
_Quoi ? Ils te plaisent pas ?
_Pour moi ce n'est pas un surnom !
_Bah personne l'utilise ton second prénom, à part nous.
_Bref, tu en étais où ?"